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Annuaire de droit de l'Union européenne : entretien avec les auteurs

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Annuaire de droit de l'Union européenne : entretien avec les auteurs
Annuaire de droit de l'Union européenne 2018
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L'ouvrage est paru le 17 mars 2020 aux Éditions Panthéon-Assas

Les Éditions Panthéon-Assas, piliers de la recherche de l'université Paris 2 Panthéon-Assas, mettent en lumière, depuis 1998, les travaux des enseignants et docteurs issus de toutes les disciplines de l'université : droit, science politique, économie, gestion et sciences de l’information et de la communication.

Comme chaque année, les Éditions Panthéon-Assas publient une nouvelle édition de l’Annuaire de droit de l’Union européenne, sous la direction de Claude BLUMANN, professeur émérite de l’université Paris 2 Panthéon-Assas, et Fabrice PICOD, professeur à l'université Paris 2 Panthéon-Assas. Cet ouvrage réunit les contributions d’enseignants-chercheurs, étrangers et français, spécialistes de droit de l’Union européenne.

Éditions Panthéon-Assas - Pourriez-vous nous présenter l’Annuaire de droit l’Union européenne 2018 ? Quels sont les thèmes majeurs abordés ?

Claude BLUMANN et Fabrice PICOD - L’Annuaire de droit de l’Union européenne (ADUE) comporte pour sa majeure partie des chroniques, tenues par d’éminents spécialistes de leur matière, qui couvrent l’ensemble du champ du droit de l’Union européenne, tant dans ses aspects institutionnels, contentieux que matériels. Ces chroniques ont un caractère pérenne et visent à présenter au lecteur un compte rendu, une synthèse ou un bilan de l’année écoulée. La plupart des chroniques comportent une partie législative et une partie contentieuse, sans oublier la dimension sociétale voire politique des problèmes.

C’est donc à l’intérieur de ces différentes chroniques qu’il est tenu compte des événements majeurs qui ont marqué l’année de référence. Dans une approche transversale, les chroniques institutionnelles sur le Parlement européen, le Conseil ou la Commission permettent d’avoir une vision globale et multidimensionnelle de la vie de l’Union. La question du Brexit apparaît en particulier dans les chroniques portant sur les institutions de l’Union, mais aussi dans celles consacrées à la politique étrangère et de sécurité commune. Les « vedettes » de la coopération judiciaire en matière pénale comme le parquet européen ou le mandat d’arrêt européen, sont évoquées dans la chronique sur l’espace de liberté, de sécurité et de justice… Le réchauffement climatique apparaît tout à la fois dans les chroniques sur la protection de l’environnement et sur la politique de l’énergie.

Une sensibilité à une actualité européenne toujours très dense se ressent plus particulièrement dans les études, deuxième grand volet de l’annuaire, des études dont les thèmes sont librement déterminés par leurs auteurs, eux-mêmes choisis par l’équipe de direction de l’annuaire. Ainsi en va-t-il en 2018 pour des études sur la démocratie participative, sur le terrain de laquelle l’Union européenne se voudrait pionnière, ou encore sur les relations inégalitaires entre la Cour de justice et les juridictions nationales supérieures, qui tranche par rapport à la vision idyllique classique du dialogue des juges.

On relève aussi que l’atelier doctoral, autre volet de l’ADUE, organisé en 2018, portait sur un bilan de l’élection du Parlement européen au suffrage universel direct, quarante ans après ce moment fort de la démocratisation de l’Union. Les rapports présentés à cette occasion portaient non seulement sur les aspects « strictement institutionnels » de la vie de l’Union mais aussi sur des problématiques majeures de l’Union comme le détachement des travailleurs, la sauvegarde des valeurs de l’Union ou la réforme du droit d’asile.

Selon vous, à quel public s’adresse votre ouvrage ?

L’ouvrage s’adresse bien sûr aux spécialistes des questions européennes tant dans le monde académique (étudiants, enseignants, chercheurs) que professionnel (en particulier les métiers du droit), mais également à un plus large public qui entend s’informer sur le droit de l’Union et son évolution, ou approfondir un acquis pas toujours très consistant. Il convient en effet de rappeler que l’Union européenne est un pur produit du droit et que son fonctionnement repose essentiellement sur le droit. D’où les nombreuses erreurs ou incompréhensions de certaines franges de l’opinion publique que ne corrigent pas toujours les médias tant de la presse écrite qu’audiovisuelle.

Ce large public constitue le vivier des acquéreurs potentiels de l’annuaire de droit de l’Union européenne. Y figurent d’abord par ceux que l’on pourrait appeler les « opérateurs institutionnels » c’est-à-dire les bibliothèques des universités et des centres de documentation et de recherche sur l’Union européenne. Au-delà de ce premier cercle, il faut mentionner aussi les organismes publics et privés qui ont affaire avec le droit de l’Union européenne (groupes d’influence, ONG, cabinets d’avocats, banques, assurances, collectivités territoriales, etc.). Mais il ne faut pas négliger les lecteurs individuels (enseignants-chercheurs, doctorants, mais aussi professionnels) d’autant que – faut-il le rappeler – le coût d’un tel ouvrage demeure limité par rapport notamment à des revues périodiques spécialisées dans les questions européennes.

Dans cette nouvelle édition, comme dans les précédentes, on retrouve des contributions de grands professeurs mais aussi celles de jeunes doctorants. Pourquoi avez-vous souhaité rassembler ces deux univers ?

Mais au-delà de cela, le droit communautaire pour employer cette expression faussement désuète, via ses organes représentatifs, à savoir la doctrine dite « européaniste » ou les sociétés savantes dans cette discipline, a toujours cherché à associer les jeunes enseignants et chercheurs au mouvement des idées en droit de l’Union. Il faut se souvenir que les centres de droit européen dans les universités avaient pour tâche originelle de diffuser l’idée européenne dans le milieu académique. Certes cette mission pionnière s’est beaucoup étiolée aujourd’hui, mais il en demeure quelques traces positives.

Dans l’annuaire, cette volonté d’associer la jeune recherche est omniprésente et se concrétise notamment dans la publication des actes de l’atelier doctoral organisé chaque année par le centre de droit européen de l’université Paris 2, et qui réunit des doctorants ou jeunes docteurs issus de très nombreuses universités françaises ou étrangères. Il en va de même pour nombre de chroniques, pour beaucoup dirigées par un ou plusieurs professeurs confirmés mais auxquelles participent un nombre important de doctorants. C’est le cas pour cette année 2018 d’un bon tiers des vingt-quatre chroniques.

Enfin, ce sont des doctorants, principalement de l’université Paris 2, qui, sous la houlette de l’équipe d’encadrement, élaborent la revue des revues.

Retrouvez cet ouvrage sur les librairies en ligne dès à présent.